La donnée est au cœur de la gestion du risque client. Mais pour qu’elle soit pertinente et serve les entreprises, outre sa collecte, il convient de la fiabiliser, de la qualifier et de la contextualiser. Une forte valeur ajoutée apportée par les acteurs de la filière de l’information d’entreprise.

Les crises sanitaire, géopolitique, inflationniste et énergétique de ces dernières années qui exacerbent l’environnement des risques, poussent les entreprises françaises à se tourner de plus en plus vers des prestataires spécialisés en information d’entreprise membres de la FIGEC (Fédération Nationale de l’information d’entreprise, de la gestion de créances et de l’enquête civile).

Enjeu de taille puisque le montant global annuel du crédit interentreprises en France atteint près de 800 milliards d’euros, quasiment un tiers du PIB du pays. Par ailleurs, les entreprises sont de plus en plus confrontées aux exigences réglementaires concernant leur devoir de vigilance ou encore la publication de données extra-financières. Dans ce contexte, la prévention et la gestion du risque quel qu’il soit ne peuvent pas être une option.

« Une démarche dans laquelle ces prestataires entendent accompagner les acteurs économiques (entreprises de toutes tailles, grands donneurs d’ordre, banques, assurances, administrations, collectivités…) avec des solutions d’information à forte valeur ajoutée pour prendre des décisions éclairées », souligne Charles Battista, Président de la FIGEC. « Les professionnels de l’information d’entreprise vont bien plus loin que ce qui est proposé dans le cadre de l’Open Data ».

L’open data, une source à compléter

L’Open Data procure des données de géolocalisation, de finance, de sciences, de transport, de culture, de sport, de santé, d’environnement… accessibles, utilisables et diffusibles par quiconque. Il est considéré comme un levier de transformation et de performance.

« Pour autant, il convient d’être vigilant quant à l’interprétation et l’usage de ces données Open Data, qui ne sont ni sécurisées, ni qualifiées, ni contextualisées », précise Charles Battista. « Une valeur ajoutée qu’apportent les sociétés spécialisées en information d’entreprise ».

Les prestataires collectent, analysent, fiabilisent, consolident les données issues des différentes sources publiques, économiques, privées, de fournisseurs spécialisés de questionnaires, d’entretiens qualifiés, des médias… mais également des informations qui ne sont pas accessibles en Open Data, comme les données sur le comportement de paiement, les bénéficiaires effectifs, la conformité ou encore l’engagement sociétal et environnemental des entreprises. En rendant exploitables l’ensemble de ces informations ils permettent par un accès à des plateformes sécurisées, de mesurer la santé financière des entreprises, leur capacité de résilience aux crises, les évolutions dans leur gouvernance, leur réputation ou encore leur engagement RSE mais aussi de disposer d’indicateurs macro-économiques qui font aujourd’hui référence pour suivre l’évolution des délais de paiement dans le pays concerné et les encours du crédit interentreprises. Ils délivrent des scores pour évaluer à tout instant le risque de défaillance. « Ces informations à forte valeur ajoutée sont aujourd’hui essentielles pour les entreprises et leurs crédit managers à qui elles facilitent la prise de décisions sur leurs partenaires commerciaux », poursuit Charles Battista.

Une expertise qui nécessite des investissements de plus en plus lourds

Au service du crédit interentreprises, de la maîtrise des risques plus largement et de l’économie en général, ces informations à forte valeur ajoutée nécessitent des investissements de plus en plus importants. « Ceux-ci ont ainsi développé, avec l’expérience, des savoir-faire de haut niveau, que ce soit en matière d’identification des sources de données, d’organisation de leur collecte et bien sûr de leur analyse par des data analysts et data », conclue Charles Battista. « Cependant, il ne faut pas s’y tromper. Outre la mobilisation du capital intellectuel nécessaire, cette expertise unique s’appuie aussi sur des infrastructures et des algorithmes toujours plus puissants, nécessitant des investissements croissants. Aussi, il est normal qu’une fraction de ceux-ci soit répercutée sur les prestations. La qualité et l’expertise ne s’obtiennent pas par accident ! ».

Contact : Sébastien Bouchindhomme, Délégué général de la FIGEC – sbouchindhomme@figec.com